[Livre] La Trouille de Julia Billet
 La Trouille, c’est un roman de littérature jeunesse.
C’est l’histoire d’un jeune homme incarcéré depuis dix mois, que l’on rencontre à quelques semaines de sa sortie. Sa mère compte les jours. Lui, plus l’échéance approche, plus son corps se déglingue.
« Je devrais sauter de joie, m’imaginer comme je pourrais courir et m’engloutir ce fameux gâteau au chocolat que ma mère doit avoir en tête, rire à l’idée de retrouver Fred et même peut-être Elina. Mais j’ai seulement peur. La trouille. (…) Impossible de dire de quoi. Rien de raisonnable, de raisonné. J’ai peur. Comme si dehors je n’allais plus retrouver mon corps, ma place. Comme si j’avais oublié les grands espaces, l’horizon, et aussi de marcher en ligne droite. (…) J’en vomis, de cette trouille ».
A force d’être si mal, il est ausculté par la médecin pénitentiaire : « T'as la trouille mon garçon, c'est ça ? Tu ne sais pas pourquoi mais t'as la trouille de sortir ? Tu as l'impression d'être idiot, maso, parce que tu la veux cette sortie, tu n'en peux plus de la taule, mais en même temps, c'est la peur qui prend toute la place ? ».
Juste avant la fin de sa peine, il va vivre avec d’autres détenus une expérience collective en pleine montagne. Un moment de bascule indispensable pour ne plus avoir peur.
Nous avons toutes et tous appris à vivre confiné·e·s, à nous créer des habitudes, des repères dans un espace contraint et un temps suspendu. Un jour, il va falloir sortir, apprivoiser un nouveau dehors, se revoir et se redire bonjour mais peut-être plus de la même manière. Il va falloir basculer vers la confiance en soi, et en l’autre.
La Trouille, Julia Billet, Calicot, 2017 (à partir de 12 ans)
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Combien de « Bonhommes Hiver » n’auront pas brûlé cette année ? Les annulations en cascade de cette fête emblématique du lien social auraient pu laisser à ce printemps un goût d’inachevé. Créer du lien social, le favoriser, le renforcer entre habitant·e·s de toutes les générations et de tous horizons … C’est la raison d’être même de l’animation socioculturelle (ASC). Dès lors, comment continuer de « faire lien » et d’alimenter ce vivre-ensemble dans les quartiers lorsqu’il n’est plus possible de se voir, lorsqu’il n’y a plus de lieu ni d’espace public pour se retrouver ni fabriquer au quotidien les potions de ce ciment ? Lorsqu’on ne sait pas combien de temps cette situation durera ? Passé le choc de l’annonce du confinement, les équipes et les comités des centres d’ASC ont très rapidement déployé l’une de leurs grandes forces : la réactivité pour rester au contact de leurs publics pendant cette période très particulière. Les projets mis en place, parfois en quelques jours, sont foisonnants. Ils démontrent une fois encore la vitalité du terreau associatif de l’animation socioculturelle genevoise et sa capacité à se réinventer au plus près des besoins. Tendances et esprit des « lieux confinés de l’ASC » à travers les expériences de la 
