Panorama
Suicides en prison
Une enquête administrative devrait s'ouvrir à la suite de la mort par suicide de Luc Viviani, détenu à la prison des Baumettes à Marseille (Bouches-du-Rhône). « J’attends que les différentes responsabilités soient mises à jour et démontrées. Notamment les manquements de la justice, l’administration pénitentiaire et de son psychiatre », déclare son père, qui a par ailleurs porté plainte contre X. [La Marseillaise] La mission, conjointe à l’inspection générale de la justice et à l’inspection générale de la santé, va se pencher sur ce suicide et faire un point sur l’avancement du plan gouvernemental 2019-2022 relatif à la santé des détenus. 128 prisonniers se sont suicidés en 2019, selon l'administration pénitentiaire. [Le Monde]
« Si mettre en place des plans de prévention est pertinent, cela doit s’inscrire dans une réflexion plus large, qui implique de travailler de façon globale sur les conditions de détention, pour les détenus – l’accès à la santé, l’accès aux droits, la préparation de la réinsertion – et pour les personnels, sur le plan de la formation. », analyse Martine Kaluszynski, directrice de recherche au CNRS et spécialiste des politiques carcérales. [Libération]
Transparence
🇺🇸Plus de 12 000 plaintes étudiées par la commission d'examen des plaintes civiles de New York (New York, États-Unis) contre près de 4 000 policiers concernés par au moins une plainte ont été publiées. [ProPublica] D'après ces données, 303 policiers travaillant encore pour le département de police de la ville ont plus de cinq plaintes corroborées contre eux. On compte également plus de 5000 plaintes évoquant la « force physique » et plus 600 mentionnant une « mise en joue ». [ProPublica]
Les données ont été publiées à la suite d'une bataille judiciaire et permettront d'identifier des motifs et problèmes récurrents. « Cela permettra d'alimenter les changements de politiques, et c'est extrêmement important », note ainsi Samuel Walker, professeur à l'Université de Nebraska-Omaha. [New York Times]
Lutte contre les stupéfiants
Le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, a visité un commissariat à Créteil (Val-de-Marne), et annoncé que les contrôles policiers se multiplieraient pour enrayer les trafics de stupéfiants. « La méthode du gouvernement c'est de ne rien lâcher », a-t-il détaillé, plaidant également en faveur de la généralisation de l'amende forfaitaire, annoncée pendant l'été. « Tant que ce trafic sera là, je ne m'arrêterai pas de faire la tournée des commissariats. » [Le Parisien]
Rappel. L’amende forfaitaire pour usage de stupéfiants devrait être généralisée à la rentrée mais peine à convaincre. [Mediapart] « On ne pouvait pas imaginer pire réforme que cette amende forfaitaire délictuelle, déclarait Virginie Gautron, maître de conférences en droit pénal à l’Université de Nantes. C'est la fin des réponses sanitaires et sociales : la réponse ne sera que purement administrative et financière. Et sur le plan procédural, c’est également catastrophique : ce sont les policiers qui se font juges et le contrôle du parquet n’est en pratique pas possible.» [Le Panier à salade]
🍁À Reims (Marne), après une nuit de violence urbaine, le maire LR, Arnaud Robinet, plaide notamment pour une « expérimentation territoriale » de la légalisation du cannabis : l'État « doit sérieusement étudier les conséquences et les impacts d’une légalisation de la vente de cannabis sur cette économie souterraine. » [L'Est Républicain]
Femmes policières et gendarmes
«Mes chefs ne m’ont jamais considéré comme une femme mais comme un commandant d’unité. C’est un métier très masculin, oui, mais machiste, non», confie Perrine Cugny, cheffe d'escadron de la compagnie de gendarmerie de Blois. [Nouvelle République] En septembre 2014, Élodie est la première femme à intégrer la brigade de recherches de Blois (Loir-et-Cher). C'est toujours la seule. [Nouvelle République]
« Quand on est sur des violences intrafamiliales, très souvent je me dirige vers la femme parce qu’on part du principe qu’elle aura peut-être plus de faciliter à me parler », note Cécile, policière en police-secours au commissariat de Blois. [Nouvelle République] « C’est plus simple de mettre en confiance » lors de constat de blessures sur des victimes de violences conjugales, confirme Marie-Laure, agente de police technique et scientifique au commissariat de Blois. [Nouvelle République]
En bref
Sécurité
🐶Mojito, le chien de des gendarmes de haute montagne de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne) a retrouvé un randonneur égaré et blessé
Prison
🍇« Ça permet de montrer qu'on est capable de reprendre une routine de travail » : des détenu·es du centre de détention de Joux-la-Ville (Yonne) participent aux vendanges à Irancy
Justice
Surveillance et technologies
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