Copy
Si ce courriel ne s'affiche pas correctement, cliquez dans un navigateur pour l'ouvrir.  
View this email in your browser
L'i papier EXPRESS - Syndicats des professeur-e-s du Collège François-Xavier-Garneau - http://www.spcfxg.qc.ca/ - no 4 - 11 mars 2016
Sommaire 

Négos 2016 : ententes de principe pour la FSSS-CSN et la FAE

 
Le 8 mars dernier, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et le gouvernement du Québec ont conclu une entente de principe à la table centrale en vue du renouvellement de la convention collective de ses 110 000 membres.

Rappelons que la FSSS est la seule des quatre fédérations de la CSN à avoir recommandé le rejet de l’entente de principe conclue par le Front commun en décembre dernier, ce que ses membres ont fait dans une proportion de 73 %. Le 4 mars, le gouvernement Couillard a lancé un ultimatum à la FSSS-CSN. Il exigeait que l’entente soit ratifiée avant le lundi suivant.

Le président de la plus grosse fédération de la CSN, Jeff Begley, a déclaré qu’il était satisfait du « déroulement du processus » et qu’il recommanderait l’adoption de l’entente aux délégué-e-s lors du Conseil fédéral de négociation des 10 et 11 mars.

De son côté, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a annoncé, le 10 mars, qu’elle avait également conclu une entente de principe avec Québec. Réunis en Conseil fédératif de négociation, les délégué-e-s ont pris connaissance de cette entente intervenue entre la FAE, le Comité patronal de négociation des commissions scolaires francophones et le Secrétariat du Conseil du trésor. 

Maintenant, la FAE entame une série d’assemblées générales, qui se tiendront d’ici le 23 mars, afin que les membres se prononcent sur l’acceptation ou le rejet de l’entente. Par voie de communiqué, la fédération a déclaré « que par respect pour ses membres, elle ne fera aucune déclaration publique concernant le contenu de cette entente de principe » tant que la consultation ne sera pas terminée. La FAE réagira donc officiellement le 24 mars prochain.
CPE : la CSN lance une campagne contre les compressions

Le 28 février dernier, la CSN a lancé la campagne contre les compressions dans le réseau des CPE : Un réseau qui fait grandir!

Malgré l’entente conclue entre l’Association québécoise des centres de la petite enfance et le gouvernement libéral, la centrale syndicale considère que la lutte reste à faire pour défendre les services de garde éducatifs. En effet, cette entente maintient les compressions de 120 millions de dollars dans le réseau des CPE et met en péril la qualité des services et la sécurité d’emploi de nombreuses éducatrices (la fusion probable de certains CPE rimant avec abolition de postes).

Pour la CSN, l’enjeu de la sécurité d’emploi est primordial. En effet, la centrale représente 10 500 éducatrices en CPE et 3 200 responsables de service de garde en milieu familial. La vice-présidente de la CSN, Véronique de Sève, rappelle que ce sont les associations patronales et non les associations d’employé-e-s des services de garde qui ont signé l’entente. En fait, les employé-e-s qui ont grandement participé au mouvement CPE en péril! n’ont pas participé aux discussions.

C’est pourquoi la centrale syndicale entend augmenter la pression sur le gouvernement libéral avant le dépôt du budget, le 17 mars prochain. L’offensive d’Un réseau qui fait grandir! comprend une vidéo, une campagne de cartes postales et des panneaux publicitaires. De nombreuses actions de visibilité seront également aux quatre coins de la province.

Pour visionner la vidéo :
https://vimeo.com/156995911

La carte postale est disponible au local syndical.

 
Ouvrir le dialogue avec les femmes autochtones : un franc succès! 
 
Afin de souligner la Journée internationale des femmes, les comités femmes du Cégep1 ont organisé l’activité Ouvrir le dialogue avec les femmes autochtones, le 8 mars dernier. Plus d’une centaine de personnes ont assisté à la table ronde à laquelle participaient : Donna Larivière de la Fédération des femmes autochtones du Québec (FAQ),   Eruoma Awashish, une artiste multidisciplinaire, et Tania Larivière, la représentante jeune en milieu urbain de la FAQ et ancienne étudiante de Garneau. Julie Mareschal, professeure d’anthropologie, et Geneviève Marchand, professeure de sociologie, étaient responsables de l’animation.

Donna Larivière a dressé un triste portrait de la violence vécue par les femmes autochtones en milieu urbain qui résulte de l’exclusion sociale. Elle a expliqué qu’en raison d’une loi discriminatoire et sexiste, les femmes qui choisissent de quitter leur réserve « partent avec leurs enfants et ce qu’elles portent sur leur dos » puisque tous les biens appartiennent à leur conjoint. Arrivées en ville, elles sont confrontées à la pauvreté et sont les premières victimes de la traite des femmes. À ce titre, elle s’est réjouie de la tenue de l'enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées, lancée par le gouvernement Trudeau. En effet, la FAQ et de nombreux groupes sociaux réclamaient depuis plus de dix ans la tenue d’une telle enquête. Rappelons que bien que « les femmes autochtones forment 4 % de la population féminine canadienne, elles représentent 16 % des femmes assassinées au Canada en 1980 et 2012 »2.

Pour sa part, Tania Larivière a parlé, avec enthousiasme, de la nouvelle génération de femmes autochtones. Elle a rappelé que ces jeunes sont au cœur du mouvement anticolonialiste Idle no more et qu’elles militent également en alliance avec les mouvements sociaux (féminisme, écologisme et droit au logement). Elle a confié que, pour ses parents et pour plusieurs autochtones, le traumatisme des pensionnats est toujours douloureux. Bien que la Commission de vérité et de réconciliation du Canada commence à faire connaître les sévices connus par les autochtones, un mouvement de guérison est en cours dans les communautés et les femmes y jouent un rôle important. Cependant, Tania Larivière demeure optimiste en voyant d’autres femmes autochtones qui sont, comme elle, fières de leurs racines et qui revendiquent leur identité autochtone.

Enfin, Eruoma Awashish a souligné la plus grande visibilité dont jouissent les artistes autochtones comme le rappeur Samian et l’auteure Natasha Kanapé Fontaine. Elle a rappelé que l’art a toujours été au cœur des communautés autochtones que ce soit par la musique, la danse, les pow wow, les arts visuels, le tissage, etc. Elle y voit une conséquence bénéfique du mouvement de réconciliation puisque « les gens non autochtones sont plus intéressés à connaître la vérité sur l’histoire des autochtones  et l’art est une excellente manière d’y parvenir
». Eruoma Awashish a également évoqué sa démarche artistique engagée qui consiste à affirmer sa spiritualité en se réappropriant des symboles de la culture dominante. En écartant la doctrine et l’aspect institutionnel de la religion, l’artiste désire  renverser le rapport de domination.

Lors de la période de questions, un professeur a demandé à Tania Larivière quelles actions pourraient être mises de l’avant pour que Garneau soit un milieu plus accueillant pour les étudiant-e-s autochtones. Cette dernière a répondu qu’il était important de ne pas stigmatiser les autochtones, de prendre en compte la différence de leur bagage culturel dans les cours et surtout de créer l’espace pour que leur prise de parole soit possible et valorisée. Ouvrir le dialogue avec les femmes autochtones est au nombre de ces initiatives constructives. Chapeau aux organisatrices!


*Vous avez été nombreuses et nombreux à vous procurer l'épinglette solidaire du 8 mars. Nous avons donc été en mesure de verser 92 $ au Comité de parents aux études. Merci !
 
1. Le syndicat des professeur-e-s, le syndicat du personnel de soutien, le syndicat des professionnels et l’association étudiante en collaboration avec le cégep.
2. http://ici.radio-canada.ca/sujet/femmes-autochtones-assassinees-disparues, consutlé le 10-03-2016.

 

Les professionnel-les en entrevue


Le 26 janvier dernier, les membres du Syndicat des professionnels du Cégep Garneau (SPCG-CSQ) se sont prononcés en faveur des ententes de principe. Pour mieux comprendre comment cette négociation a été vécue chez nos collègues, L'I papier EXPRESS a rencontré Marc-André Disnard, analyste à la Direction des technologies informatiques et président du Syndicat des professionnels du Cégep Garneau (SPCG-CSQ).  

L’i papier EXPRESS : Quels ont été les résultats du vote pour la table centrale et la table sectorielle, lors de votre assemblée générale du 26 janvier dernier?
 
Marc-André Disnard : Pour la table sectorielle, l’entente de principe a été adoptée à l’unanimité. Au national, l’entente de principe a été adoptée à 64 %. La question des rangements a suscité beaucoup d’insatisfaction chez les professionnels. Il y a plusieurs corps d’emploi dont le salaire va cesser d’augmenter en 2019 jusqu’à ce que les personnes qui sont sous la courbe rejoignent la courbe.
 
L.E. : Quels étaient les enjeux pour votre syndicat dans cette négociation?
 
M-A.D. : C’était surtout de bloquer les reculs parce que la partie patronale nous a présenté des demandes assez saisissantes. Par exemple, en ce qui a trait à la sécurité d’emploi, la partie patronale voulait élargir la distance jusqu’à 250 km. Elle voulait également introduire une clause dans la convention qui aurait permis d’abolir des postes afin de faire de la sous-traitance avec d’autres organismes. Par exemple, cela leur aurait permis de fusionner la bibliothèque d’un petit cégep avec la bibliothèque municipale.
 

L.E. : Avez-vous fait des gains? Est-ce que votre exécutif et vos membres sont satisfaits?
 

M-A.D. : Toutes les demandes qui constituaient des gros reculs ont été retirées. Au final, il n’y a donc pas eu de pertes significatives, mais il n’y a pas eu de gains non plus.
 
L.E. : Est-ce que votre exécutif et les membres en général sont satisfaits? Quel regard portez-vous sur ces négociations?
 

M-A.D. : En général, je dirais que les gens ont un sentiment d’amertume. On a empêché les reculs, oui. Mais, pour ce qui est de la table centrale, les gens sont insatisfaits, entre autres, parce qu’il a plusieurs corps d’emploi qui ne sont pas reconnus  comme les conseillers en orientation, les psychologues et les travailleurs sociaux. Il faut savoir que la loi 21 a modifié le Code des professions en matière de santé mentale et de relations humaines. Chez les professionnels des cégeps, cette loi visait les conseillers en orientation, les psychologues et les travailleurs sociaux. Elle a modifié le champ d’expertise et les actes réservés, mais le plan de classification et les rangements n’ont pas suivi, alors ça crée clairement de l’insatisfaction.
 

L.E. : Comment la solidarité intersyndicale s'est-elle vécue? Est-ce que vous considérez que c’était positif d’être en Front commun?
 

M-A.D. : Je pense que le piquetage et les manifestations qu’on a fait les trois syndicats ensemble ont vraiment été appréciés de tout le monde. Les gens des différents syndicats se mêlaient et se parlaient sur les lignes de piquetage. Cela permet de créer des liens. Puis, cela a permis de montrer qu’on était un mouvement.
Liste d'ancienneté : enseignement régulier et formation continue

Lors de l’assemblée générale du 18 février, nous vous avons informés des pratiques du Collège en ce qui concerne les listes d’ancienneté de l’enseignement régulier et de la formation continue et des changements qui doivent s’effectuer. Voici un résumé de ce qui a été présenté lors de cette assemblée.

Depuis de nombreuses années, il existait deux listes d’ancienneté distinctes au Collège. Les enseignant-e-s engagés à l’enseignement régulier n’avaient pas la même liste d’ancienneté que ceux et celles engagés à la formation continue. Or, la convention collective ne prévoit qu’une seule liste d’ancienneté. L’ancienneté en est une Collège et non par catégorie d’emploi. Concrètement, cela veut donc dire que lorsqu’un enseignant-e du régulier applique sur une charge à la formation continue, on doit tenir compte de son ancienneté au régulier, même si cette personne n’a jamais enseigné à la formation continue, pour établir la priorité d’engagement.

Les suites de l’enquête menée par le Syndicat nous ont également permis de découvrir une sentence arbitrale portant sur l’interprétation de la convention collective concernant les priorités d’embauche (Outaouais, 2012). On peut lire dans la décision qu’un professeur-e ayant cumulé plus de trois ans d’ancienneté à la formation continue peut exercer sa priorité d’emploi à l’enseignement régulier, et ce, sans devoir passer par le Comité de sélection.

Il va sans dire que toutes ces informations vont entraîner des changements dans les coutumes qui existaient au Collège. Le Syndicat a précisé à la Direction qu’il s’attendait désormais à ce que le Collège ajuste ses pratiques afin de respecter la convention collective. Nous nous attarderons à voir l’impact que de telles mesures peuvent avoir.

Quelques réflexions et des échanges avec la Direction devront se faire notamment, mais non limitativement : comment procéder à la vérification des engagements à la formation continue? (actuellement, le Syndicat doit faire entente uniquement sur ceux de l’enseignement régulier), serait-il pertinent d’instaurer une OGS (offre générale de service) pour la formation continue?, les départements doivent-ils siéger dans tous les cas au Comité de sélection de la formation continue?, etc.

Les échanges avec le Collège se poursuivront afin d’harmoniser la démarche et de trouver les moyens pour que les droits de tous et toutes soient respectés.

 
Si vous avez des questions concernant ce dossier, n’hésitez pas à communiquer avec moi à l’adresse suivante : agentsyndical@spcfxg.qc.ca

Karine Dion, agente syndicale
 
Sous-comité des ententes préalables : appel de candidatures
 
Lors de l’assemblée générale du 10 mars dernier, Éric Kirouac, vice-président aux relations de travail, et Karine Dion, agente syndicale et responsable du suivi de la tâche, ont présenté l’avancement des travaux relatifs aux ententes préalables.

Comme la nouvelle convention collective prévoit l’injection de ressources dédiées à l’encadrement enseignant d’étudiant-e-s en situation de handicap (EESH), l’Assemblée générale a adopté une résolution selon laquelle un sous-comité doit être formé.

Le mandat de ce comité sera double :
  • proposer des orientations locales quant à l’utilisation de ces ressources;
  • conseiller le Comité des ententes préalables 2016-2017 dans les travaux menant à l’élaboration d’une annexe pour les EESH.
Ce comité sera composé de deux membres du Comité des ententes préalables et de trois professeur-e-s respectivement de la formation générale, du secteur technique et du secteur préuniversitaire.

Toute personne intéressée à se joindre au comité doit soumettre sa candidature à localsyndical@spcfxg.qc.ca  avant mardi, le 15 mars, à 12h.
Assemblées générales : calendrier
Deux assemblées générales sont prévues les 14 et 21 avril prochains.
L'i papier EXPRESS
Rédaction et mise en page : Hélène Nazon, vice-présidente à l'information du SPCFXG.
Révision linguistique : Nancy Murray, secrétaire au SPCFXG.
Copyright © 2016 Syndicat des professeurs du Collège François-Xavier-Garneau, Tous droits réservés


Vous pouvez mettre à jour vos préférence d'abonnements ou vous désabonner de cette liste