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L'i papier EXPRESS - Syndicats des professeur-e-s du Collège François-Xavier-Garneau - http://www.spcfxg.qc.ca/ - no 3 - 26 février 2016
Sommaire 

Semaine nationale d'actions contre l'austérité


Le 20 février, la Coalition Main rouge, dont la FNEEQ est membre, a donné le coup d’envoi à la Semaine nationale dactions contre laustérité, pour un meilleur partage de la richesse. Pour la Coalition, le prochain budget du Québec doit contenir des mesures concrètes qui permettront de réduire les inégalités sociales et qui assureront un réinvestissement massif en éducation, en santé et dans les programmes sociaux.  Une quarantaine d’actions, notamment, des manifestations, des assemblées publiques et des occupations, ont eu lieu partout à travers le Québec, sur le thème : Budget 2016 : Cest maintenant à eux de payer! À Québec, les militant-e-s de la Coalition pour une justice sociale ont fait feu de tout bois. Le SPCFXG s’est joint au mouvement. Retour sur une semaine riche en actions d’éclat et en solidarité.

Déploiement de bannières et occupations

Le 22 février, la Coalition pour une justice sociale a lancé la semaine d’actions par une action de visibilité régionale. En effet, douze bannières, où on pouvait  lire «Budget 2016 : aux riches de payer !», ont été déployées sur les grandes artères de Québec, Chaudière-Appalaches et devant le Cégep Garneau.

À Montréal, la Coalition Main rouge et la Coalition montréalaise pour la survie des services publics ont coorganisé plusieurs actions d’éclat durant la journée. Des professeur-e-s de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), des étudiant-e-s et des travailleur-e-s du communautaire ont simultanément occupé sept lieux, dont les bureaux montréalais du Conseil du Trésor, du Ministère des Finances, de Québecor, de la compagnie Canada Steamship Lines (deux compagnies connues pour leurs pratiques d’évasion fiscale) et des succursales des banques CIBC, RBC et la Banque Laurentienne. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté au centre-ville en appui à ces actions.


Le retour des grilled cheese contre l’austérité

Le 24 février, une centaine de personnes ont participé à l’action «Le retour des grilled cheese contre l’austérité», organisée par le comité de mob du SPCFXG à la Salle des Pas perdus.

L’objectif de cette action ? Ouvrir un espace de discussion politique et convivial où des étudiant-e-s comme des profs pourraient partager un grilled cheese, cuisiné sur place ; afficher notre opposition aux politiques d’austérité grâce à la bannière, confectionnée par des étudiant-e-s de Garneau et, enfin, distribuer des tracts sur les mesures alternatives aux politiques d’austérité. Mission accomplie comme en témoigne le tableau où plusieurs personnes ont écrit « leurs priorités » pour le Budget 2016.
Manifestation contre l'austérité : L’éducation doit être une priorité nationale

Le 26 février, une centaine de membres des syndicats affiliés au Conseil central du Montréal métropolitain  et à la FNEEQ ont manifesté, devant le bureau du premier ministre, à Montréal, pour faire valoir le rôle irremplaçable de l'éducation comme vecteur d'équité sociale et comme moteur de développement de la société. À l'approche du dépôt du budget provincial, les deux organisations estiment que le gouvernement doit faire de l'éducation une priorité nationale et y mettre tout l'argent nécessaire. Cette action s'inscrivait également dans la Semaine d'actions contre l'austérité.

 «La population n'est pas dupe: elle subit les effets des mesures d'austérité imposées par le gouvernement et elle constate les conséquences des compressions. Hausse des frais afférents pour les étudiantes et les étudiants des cégeps, bibliothèques qui se voient contraintes de réduire leurs heures d'ouverture et de limiter leurs achats, suppression de services d'infirmerie, offre de cours réduite, adoption de budget déficitaire: le résultat des mesures imposées par le gouvernement libéral est inquiétant pour l'ensemble du réseau de l'éducation», a dénoncé la présidente de la FNEEQ, Caroline Senneville.  
Remaniement ministériel : Hélène David à l'Enseignement supérieur


Le 22 janvier dernier, le premier ministre Philippe Couillard a procédé à un grand remaniement ministériel à la suite de l’annonce de l’état de santé du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, M. Pierre Moreau. Nouvelle d’importance : M. Couillard a décidé de scinder temporairement le ministère en deux (Éducation et Enseignement supérieur) afin de stabiliser ce dernier. Rappelons qu’en treize ans, soit depuis l’élection du Parti libéral en 2003, le ministère de l’Éducation a changé neuf fois de titulaire.
 

Anciennement au ministère de la Culture, la députée Hélène David, a donc hérité du nouveau ministère de l’Enseignement supérieur. Son collègue et ministre de la Famille, Sébastien Proulx, s’est vu confier le ministère de l’Éducation (primaire et secondaire), du Loisir et du Sport.

À la veille du budget, la FNEEQ a accueilli favorablement la nomination de Mme David. Cependant, l'organisation espère "qu'à la veille du budget, le gouvernement et les deux nouveaux ministres en titre sauront traduire la nécessité de faire de l'éducation une priorité nationale pour le gouvernement du Québec".

 CPE : La CSN déçue du maintien des compressions

Le 23 février, le ministre de l’Éducation et de la Famille, Sébastien Proulx, a annoncé qu’il avait conclu une entente avec les quatre associations de CPE et de garderies privées sur le nouveau modèle de financement des CPE. Cette réforme comprend un abaissement drastique des subventions (4,5% en moyenne) et une modulation des frais de service de garde assortie d’un nouveau crédit d’impôts. De plus, cette entente préserve les compressions de 120 M$ par année, à l’exception de la première année, durant laquelle le ministère octroiera une «allocation de transition vers les coupes» de 41 M$ afin d’amoindrir les impacts sur les services.

L’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE), qui chapeautait le mouvement CPE en péril!, est l’association qui a résisté le plus longtemps à cette réforme, imposée par le gouvernement libéral. Cette dernière exigeait l’abolition complète des compressions. Malgré la déception tangible des militant-e-s, le directeur de l’AQCPE, Louis Sénéchal, considère que la mobilisation n’a pas été vaine puisque le ministre a bonifié «l’allocation  de transition» de 21,1 M$ pour rallier l’AQCPE. Cependant, l’AQCPE compte remobiliser ses troupes l’an prochain parce que ce nouveau modèle de financement instaurera un sous-financement structurel des CPE.

La CSN, qui représente plus de 22 000 syndiqué-e-s dans les CPE, se dit extrêmement déçue du maintien des compressions. Elle entend poursuivre la lutte afin de forcer le gouvernement libéral à garantir l’universalité et l’accessibilité à des services de garde de qualité. C’est pourquoi la CSN procèdera, le 28 février, au lancement d’une vaste campagne publique d’information et de sensibilisation sur la nécessité de préserver et de développer le réseau des CPE.

Négos 2016 : le soutien en entrevue


Le 12 janvier dernier, les membres du Syndicat du personnel de soutien du Cégep François-Xavier-Garneau (SPSFXG) ont voté en faveur des deux ententes de principes dans les proportions suivantes :
-entente en matière sectorielles : 89% Pour (39 Pour / 5 Contre);
-entente en matières intersectorielles : 82%
Pour (36 Pour / 8 Contre).

Au-delà des chiffres, comment ces ententes ont-elles été reçues par les membres du SPSFXG? Comment la négociation a-t-elle été vécue par nos collègues du personnel de soutien? Est-ce que le choix politique de militer en Front commun a porté fruit? Pour mieux comprendre, L'i papier EXPRESS a rencontré Maxime Laliberté, technicien en audiovisuel et trésorier au SPSFXG.


L’i papier : Quels étaient les enjeux pour le personnel de soutien dans cette négociation?
Maxime Laliberté : La question salariale était centrale. Pour nous, c’était important d’effectuer un rattrapage salarial face au privé, mais aussi d’effectuer ce rattrapage, étant donné les écarts importants avec d’autres classes d’emplois dans les cégeps ou ailleurs. On revendiquait une majoration salariale qui ne tient pas seulement compte d’un pourcentage afin d’avoir des montants équitables. Pour ce qui est de nos conditions de travail, plus spécifiquement, il y avait plusieurs enjeux liés au « day to day », mais c’est surtout la question du zonage qui nous préoccupait. On s’est battu pour éviter d’être déplacé à une trop grande distance en cas d’abolition de poste et aussi pour éviter que des cégeps ou des organismes se partagent un même poste, ce qui aurait impliqué qu’une seule personne se déplace pour couvrir différentes organisations.

L.E. : Quels gains avez-vous obtenus?
M.L. : En fait, nous n’avons pas fait de gros gains. Nous avons surtout réussi à stopper les demandes patronales qui étaient gigantesques. Au début de la négociation, il y avait 80 demandes patronales sur la table et on a conclu la négociation en acceptant une quinzaine de demandes patronales. Ce sont les plus petites demandes, celles qui ont le moins de conséquences pour nos membres.

L.E. : Est-ce que votre exécutif et les membres en général sont satisfaits? Quel regard portez-vous sur ces négociations?
M.L.: Je dirais que c’est très mitigé. Il y avait tellement de demandes patronales, tellement d’attaques contre nos conditions de travail que les gens sont quand même contents d’avoir réussi à conserver un quasi-statu quo. Et les membres ne croient pas, en général, que nous aurions pu aller chercher plus que ce que nous avons obtenu. Mais, c’est certain qu’il a fallu laisser tomber la grande majorité de nos demandes initiales pour réussir à bloquer les demandes patronales qui faisaient beaucoup plus mal.

L.E. : Avez-vous l’impression qu’il y a eu une plus grande solidarité intersyndicale dans cette négociation que dans la précédente?
M.L. : J’ai toujours senti que les profs tout comme les professionnels appuyaient le personnel de soutien et vice et versa.  C’est certain que comme nous étions en Front commun, la solidarité était plus tangible. Nous sortions en même temps pour piqueter ensemble plutôt que de sortir chacun notre tour. Ça a des avantages, mais également des inconvénients. Par exemple, lorsqu’on sort chacun notre tour, ça bloque le Cégep pendant trois jours plutôt qu’une seule journée et ça, ça fait beaucoup plus mal à l’administration. En même temps, c’est certain qu’on montre plus notre rapport de force face au gouvernement lorsqu’on sort en Front commun .
8 mars : Ouvrir le dialogue avec les femmes autochtones

Dans le cadre de la Journée internationale des femmes, les comités femmes du Cégep* vous invitent à l'activité ayant comme sujet Ouvrir le dialogue avec les femmes autochtones.

Au programme :
  • Exposition d’œuvres d’art d’une artiste multidisciplinaire engagée, Eruoma Awashish;
  • Table ronde portant sur la situation des femmes autochtones au Québec avec, entre autres, Donna Larivière (Fédération des femmes autochtones) et Eruoma Awashish;
  • Thé et collation à la sortie de la table ronde.
Rendez-vous le mardi 8 mars, dès 12 h,  à  l’auditorium.
 
Nous vous invitons à inciter vos étudiant-e-s à participer à cette activité ouverte à toute la communauté collégiale.

Geneviève Marchand, professeure en sociologie
Julie Mareschal, professeure en anthropologie
Comité femmes du SPCFXG

*Ce sont les comités femmes du Syndicat des professeur-e-s, du Syndicat du personnel de soutien, du Syndicat des professionnel-e-s et de l’Association étudiante) 


L'i papier EXPRESS
Rédaction et mise en page : Hélène Nazon, vice-présidente à l'information du SPCFXG.
Révision linguistique : Céline Babin, professeure de littérature, Département de lettres.
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