- Quel a été votre positionnement sur ce projet ?
    Après un état des lieux précis sur les enjeux du vieillissement de la population, nous avons pris le parti de proposer un espace accessible à tous, en toute discrétion. La problématique de l’accessibilité ne doit pas stigmatiser une certaine catégorie de personnes car nous sommes tous concernés à un moment de notre vie par des espaces peu adaptés à ces nouveaux besoins. Le contexte d’une location en montagne nous a également permis de réfléchir à une nouvelle offre d’hôtellerie, plus flexible et plus mixte dans les usages.

- Comment résumeriez-vous cette expérience ?
    Pour beaucoup d’entre nous, le travail est assez solitaire en phase de conception. Grâce à ce groupe de réflexion pluridisciplinaire, le projet s’est enrichi de nos pratiques et de nos expériences. L’ouverture à d’autres professions en lien avec le cadre bâti (designer, architecte, industriels de l’ameublement) est un vrai moteur ! Enfin, c’est tout simplement un plaisir de travailler avec des confrères autour d’un bon repas (merci à Catherine de nous avoir fait découvrir le Buhn Thi et à Tony pour ses cafés italiens !)
 
 - Un conseil pour la nouvelle équipe Domocité 2016 ?
    C’est une expérience qui demande de l’ouverture, des qualités de dialogue et de la créativité car les problèmes posés sont complexes et essentiels. Ces moments d’échange prennent du temps sur nos activités respectives mais c’est aussi une façon de revenir à l’essentiel de notre métier : réfléchir aux usages de demain. Profitez-en bien !

Le 17 février au village des créateurs. Rencontre animée par Isabelle Marion et Elsa Somano.

   Isabelle Marion, architecte d’intérieur CFAI, engagée au Pôle Action des architectes d’intérieur Auvergne-Rhône-Alpes, et Elsa Somano, créatrice d’objets lumineux, nous ont fait partager leur expérience de collaboration. Elles sont à l’origine de la réalisation du tabac-presse : « Les Volutes de la Croix-Rousse ». 

   Isabelle a fait appel à Elsa pour son travail très particulier de l’aluminium brossé et percé de minuscules trous qui laissent passer la lumière. Cette matière, par sa teinte et les formes courbes qu’Elsa lui donne, peut évoquer les volutes de tabac. Isabelle a conçu ce plafond lumineux rendant cette métaphore évidente et parlante pour les clients qui fréquentent le lieu. Cette collaboration ponctuelle et enrichissante pour chacune, a permis de proposer au maître d’ouvrage une réponse globale et singulière, de l’espace à l’objet, en passant par l’éclairage. Un des rôles de l’architecte d’intérieur, au-delà de ses compétences propres, est de savoir s’entourer de créateurs et d’artisans de talent, pour réaliser chaque projet jusque dans ses moindres détails.

Du 4 au 7 février 2016 à Villefranche. Interventions animées par Richard Bagur, Marion Bochirol, Marine Hubert, Isabelle Marion, Tony Oppedisano et Sylvie Vergnais.

   Le salon Maison Passion de Villefranche a sollicité le Pôle Action des architectes d’Intérieur Auvergne-Rhône-Alpes pour une série de conférences et d’échanges autour du métier et des compétences de l’architecte d’intérieur. Ces interventions ont donné un éclairage précis sur nos méthodologies de travail, notre déontologie et notre capacité à écouter et accompagner les maîtres d’ouvrage dans leurs projets.

    Nous avons également clarifié les différences et similitudes entre des professions encore mal identifiées par le grand public : architecte d’intérieur, architecte, designer, décorateur ou agenceur. Le public, essentiellement des particuliers, a été surpris par l’étendue et la technicité de nos compétences (de la restructuration lourde du cadre bâti jusqu’au choix des revêtements). La reconnaissance de notre profession passe aussi par la confiance des maîtres d’ouvrage à notre égard. C’est un travail de « pédagogie quotidienne », qui se fait par le dialogue et l’échange, dont nous avons eu un bel exemple pendant ces journées.
>> Plus d'informations sur le salon Maison Passion

Le 9 mars à Villeurbanne. Présentation animée par: David Besson et Sandrine Martin-Moulière.

   Tous les deuxièmes mercredi du mois, le Pôle Action des architectes d’intérieur Auvergne Rhône-Alpes réunit celles et ceux qui le souhaitent afin de partager nos expériences et échanger sur nos pratiques. Nous étions une trentaine ce mercredi 9 mars à répondre à l’invitation lancé par le Pôle Action sur le thème de la « collaboration architecte d’intérieur-architecte ». C’est dans la très belle salle de conférence du Cube au Pôle Pixel de Villeurbanne qu’a eu lieu ce premier « échange du mercredi ».

 
   David Besson, architecte d’intérieur et architecte, président du Pôle Action a introduit le débat en rappelant les différents cadres réglementaires qui régissent nos métiers. Puis, Sandrine Martin-Moulière, architecte d’intérieur associée avec Fabrice Bolénor a présenté certaines de ses réalisations avec le groupe Sud Architectes : un siège social, un centre commercial et… Ces exemples, ont montré une vraie cohérence des pratiques entre l’enveloppe et le contenu du bâtiment, l’un agissant sur l’autre et inversement.

  David a ensuite partagé son expérience d’un projet de résidence de Tourisme en montagne réalisé avec une architecte, une équipe de maitrise d’œuvre, un gestionnaire et un promoteur. Le rôle de l’architecte d’intérieur a évolué tout au long du projet, partant de la décoration et allant jusqu’à la qualification et à l’optimisation des espaces intérieur (piscine, SPA, parties communes) apportant une vraie plus-value collaborative au projet.
 
   Enfin, le débat a commencé à bâtons rompus autour du projet de loi (encore en discussion) du calcul de la surface minimum au-delà de laquelle le recours à un architecte devient obligatoire. Puis chacun a pu partager ses expériences, plus ou moins heureuses et fructueuses, de collaboration avec un architecte.
 
  Il ressort de ces discussions que les relations sont en train d’évoluer avec la nouvelle génération d’architectes et d’architectes d’intérieur, très conscients qu’un projet cohérent se conçoit de façon globale. Beaucoup ont souligné que le facteur humain était important dans ces collaborations, permettant de dépasser le clivage ou « l’esprit de corps » en se mettant au service du projet et du maître d’ouvrage.
Du chemin reste à faire pour que nos professions soient reconnues dans leurs compétences et leurs spécificités mais la diversité du public (architecte, architecte d’intérieur, designers) et la richesse des échanges a montré qu’un dialogue constructif est possible.

   Ces interventions ont donné un éclairage précis sur nos méthodologies de travail, notre déontologie et notre capacité à écouter et accompagner les maîtres d’ouvrage dans leurs projets.